Description
Château de la Reine Anne
Château de la Reine Anne est situé dans la région de Bretagne. L'adresse exacte est Château de la Reine Anne, Dinan, Côtes-d'Armor, France.La région Bretagne de France compte de nombreux châteaux de grande importance et en très bon état de conservation. Il existe plusieurs itinéraires touristiques où ces fantastiques monuments architecturaux sont visités.
Pratiquement tous les châteaux du Bretagne (et de toute la France), sont libres d'accès mais il faut payer un billet d'entrée. Sur ce site, nous essayons de maintenir ces prix à jour pour votre information, ainsi que si vous avez besoin d'une réservation préalable en période de forte affluence.
Étant donné que les prix et les horaires peuvent changer sans nous laisser le temps de les mettre à jour, pour connaître les données exactes, vous pouvez :
Description (de l'entrée Wikipedia)
Anne de Bretagne est née le 25 ou 26 janvier 1477 à Nantes et morte le 9 janvier 1514 à Blois. Par ascendance, elle est duchesse de Bretagne et comtesse de Montfort (1488-1514) et d'Étampes (1512-1514).
Puis, par ses mariages, elle devient successivement reine des Romains (1490-1491) et reine de France (de 1491 à 1498, et de 1499 à 1514). Elle est également reine de Naples (1501-1503) et duchesse de Milan (1499-1500 et 1501-1512).
Son travail de régence est central dans les modalités d'annexion qui aboutissent, après sa mort, à l’union du duché de Bretagne au royaume de France en 1532.
Biographie
Éducation
Fille du duc de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse, la princesse de Navarre Marguerite de Foix (v. 1449-1486), Anne de Bretagne naît, selon les sources, le 25 ou le 26 janvier 1477 au château des ducs de Bretagne, à Nantes. Nous ne savons rien de sa naissance, de son baptême ou de l'origine de son prénom.
De même, on conserve peu de traces de l'éducation d'Anne de Bretagne. Il est probable qu’elle reçoive l’éducation d’une jeune noble de son temps : elle apprend à lire et à écrire en français, peut-être un peu de latin. Contrairement à ce que l’on retrouve parfois dans l'historiographie bretonne, il est peu probable qu’elle ait appris le grec ou l’hébreu et elle n'a jamais parlé ni compris le breton, langue à laquelle les milieux nantais où elle évolue sont étrangers. Elle est élevée par une gouvernante, sa marraine Françoise de Dinan, comtesse de Laval. Elle a plusieurs précepteurs, tel son maître d'hôtel, le poète de cour Jean Meschinot (de 1488 à la mort de celui-ci en 1491), qui, lors des loisirs d'Anne, va chasser au faucon avec elle. On lui aurait peut-être enseigné la danse, le chant et la musique.
Héritière de Bretagne
En cette période, la loi successorale est imprécise, établie principalement par le premier traité de Guérande, en 1365, par Jean IV. Celle-ci prévoyait la succession de mâle en mâle dans la famille des Montfort en priorité ; puis dans celle de Penthièvre. Or, côté Montfort, il ne reste qu'Anne (puis Isabeau) et côté Blois-Penthièvre, Nicole de Penthièvre. Cette dernière meurt le 3 janvier 1480 et les Penthièvre cèdent alors à Louis XI leurs droits sur le duché de Bretagne pour 50 000 écus. Anne de Beaujeu confirme cette vente en 1485 à la mort de Jean de Brosse, mari de Nicole de Penthièvre.
Si, par la naissance d'un frère, la princesse Anne perd la succession de Bretagne, elle doit recevoir une dot de 200 000 livres. Mais François II n'a pas d’héritier mâle, ce qui menace de replonger la Bretagne dans une crise dynastique, voire de faire passer le duché directement dans le domaine royal. François II étant en résistance contre les prétentions du roi de France, il décide de faire reconnaître héritière sa fille par les États de Bretagne, malgré le traité de Guérande. Ceci a lieu le 20 février 1486 à Rennes et accroît les oppositions au duc dans le Duché, la concurrence des prétendants au mariage avec Anne de Bretagne et mécontente l'entourage du roi de France.
La destin d'Anne est lié à la politique menée par ses parents, qui sont souverains du duché de Bretagne. François II promet en effet sa fille à différents princes français ou étrangers afin d'obtenir des aides militaires et financières, et de renforcer sa position contre le roi de France. La perspective pour ces princes de joindre le duché à leur domaine permet ainsi à François d'entamer plusieurs négociations de mariage et de nouer à cette occasion différentes alliances secrètes qui accompagnent le projet matrimonial. Anne devient l'enjeu de ces ambitions rivales, et son père, rassuré par la signature de ces alliances, peut se permettre de refuser différents projets et contrats de mariage. Ces calculs politiques conduisent ainsi aux fiançailles d'Anne avec ces différents princes d'Europe :
elle est d'abord fiancée officiellement en 1481 au prince de Galles Édouard, fils du roi Édouard IV. À la mort de son père, il est brièvement roi (en titre) sous le nom d’Édouard V et disparaît peu après (mort probablement en 1483) ;Henri Tudor, le futur Henri VII d'Angleterre, (1457-1485-1509), dernier représentant mâle de la branche Lancastre alors en exil en Bretagne, mais ce mariage ne l'intéresse pas ;Maximilien Ier (empereur des Romains), roi des Romains et archiduc d'Autriche, veuf de Marie de Bourgogne, héritière de Charles le Téméraire. Lorsque l'empereur romain germanique Frédéric III fait élire son fils Maximilien roi des Romains en 1486, des négociations de mariage sont entamées ;Alain d'Albret, fils de Catherine de Rohan et de Jean Ier d'Albret, époux de Françoise de Châtillon (donc héritier possible), cousin et allié de François II, qu'Anne refusera toujours d'épouser en raison du dégoût qu'il lui inspire ;Louis, duc d'Orléans, cousin germain du roi Charles VIII et futur roi Louis XII (1462-1498-1515), mais il est déjà marié à Jeanne de France ;Jean de Chalon, prince d'Orange (1443-1502), neveu de François II (petit-fils de Richard d'Étampes) et héritier présomptif du duché après Anne et Isabeau ;Edward Stafford, duc de Buckingham (1478-1521), Henri VII envisage son mariage avec Anne.Le vicomte Jean II de Rohan, autre héritier présomptif, propose, avec le soutien du maréchal de Rieux, le double mariage de ses fils François et Jean avec Anne et sa sœur Isabeau, mais François II s'y oppose.
Duchesse de Bretagne
En 1488, la défaite des armées de François II à Saint-Aubin-du-Cormier, qui conclut la guerre folle, le contraint à accepter le traité du Verger, dont une clause stipule que François II ne pourra marier ses filles sans le consentement du roi de France.
À la mort de François II, le 9 septembre 1488, quelques jours seulement après sa défaite, s’ouvre une nouvelle période de crise qui mène à une dernière guerre franco-bretonne – le duc, sur son lit de mort, ayant fait promettre à sa fille de ne jamais consentir à l'assujettissement à son voisin le royaume de France, et au roi son ennemi. Avant de mourir, François II a nommé le maréchal de Rieux tuteur de sa fille, avec pour mission de la marier. Le roi de France réclame la tutelle d'Anne et d'Isabeau, qui lui est refusée par Jean de Rieux, si bien que Charles VIII entre officiellement en guerre contre le duché de Bretagne le 7 janvier 1489. Le parti breton s'empresse alors, le 15 février 1489, de proclamer Anne duchesse souveraine légitime de Bretagne. Le 4 janvier 1490, la duchesse publie que seront reconnus coupables du crime de lèse-majesté ceux de ses sujets qui la trahiraient et qui rallieraient le camp du roi de France.
Épouse de Maximilien Ier, roi des Romains
Dans la cathédrale de Rennes le 19 décembre 1490, Anne épouse en premières noces et par procuration le roi des Romains, Maximilien Ier, veuf de Marie de Bourgogne. Ce faisant, elle devient reine, conformément à la politique de son père.
Ce mariage est une nouvelle provocation à l'égard du camp français, qui considère qu'il viole le traité du Verger et que la jeune épouse menace le royaume en ayant adhéré à la ligue que forment les rois d'Angleterre, d'Aragon et des Romains. Il réintroduit un ennemi du roi de France en Bretagne, ce que leur politique a toujours tenté d’éviter aux XIVe et XVe siècles. De plus, il est conclu au mauvais moment : les alliés de la Bretagne sont occupés sur un autre front (siège de Grenade pour le roi de Castille, succession de Hongrie pour Maximilien d’Autriche), ce qui rend la procuration inopérante pendant neuf mois.
En dépit de renforts anglais et castillans venus soutenir les troupes ducales, le printemps 1491 voit de nouveaux succès de La Trémoille (déjà vainqueur à Saint-Aubin-du-Cormier), et, se posant en héritier, Charles VIII vient assiéger Rennes, où se trouve Anne, afin qu’elle renonce à ce mariage avec l’ennemi du royaume de France.
Reine de France à la suite du mariage avec Charles VIII
Après deux mois de siège, sans assistance et n'ayant plus aucun espoir de résister, la ville se rend et Charles VIII, le jour où le parti breton se rallie au roi de France, y fait son entrée le 15 novembre. Les deux parties signent le traité de Rennes, qui met fin à la quatrième campagne militaire des troupes royales en Bretagne. Anne ayant refusé toutes les propositions de mariage avec des princes français, des fiançailles avec Charles VIII auraient été célébrées à la chapelle des Jacobins de Rennes le 17 novembre 1491 – selon la tradition historique. En réalité, aucune source d'époque ne prouve que cet événement, s'il a eu lieu, s'est passé aux Jacobins. Puis Anne de Bretagne se rend, escortée de son armée (et donc supposée libre, ce qui était important pour la légitimité du mariage et du rattachement de la Bretagne) jusqu'à Langeais pour les noces des deux fiancés. L'Autriche combat désormais sur le terrain diplomatique (notamment devant le Saint-Siège), soutenant que la duchesse vaincue a été enlevée par le roi de France et que leur descendance est donc illégitime.
Le 6 décembre 1491 à l'aube, Anne épouse officiellement, dans la grande salle du château de Langeais, le roi de France Charles VIII. Ce mariage est une union personnelle entre couronnes, il est discret et conclu sans l'accord du Pape. Il n'est validé qu'après coup par le pape Innocent VIII, qui se décide, en échange de concessions appréciables, à adresser à la cour de France, le 15 février 1492, l’acte de reconnaissance de nullité antidaté du mariage par procuration d'Anne avec Maximilien, et la dispense concernant la parenté au quatrième degré d'Anne et de Charles par la bulle du 15 février 1492. Par le contrat de mariage, signé la veille des noces, Anne institue Charles VIII, nouveau duc de Bretagne, comme prince consort, son procureur perpétuel. Le contrat comprend une clause de donation mutuelle au dernier vivant de leurs droits sur le duché de Bretagne. En cas d'absence d'héritier mâle, il est convenu qu’elle ne pourra épouser que le successeur de Charles VIII. La donation royale, en cas de décès de Charles VIII, n'est cependant pas recevable : les droits de la couronne de France étant inaliénables, le roi n'en est pas le propriétaire mais seulement l'administrateur. Ce contrat n'officialise pas l'annexion de la Bretagne au domaine royal, car il s'agit d'une union personnelle, entre deux couronnes. Ce n'est pas une union réelle. À la mort de Charles VIII, il y a séparation des couronnes (clause du contrat). Anne de Bretagne redevient souveraine légitime de son duché ; dès le deuxième jour d'avril 1498, elle rétablit la chancellerie en Bretagne. Rien ne l'oblige à se marier au roi de France.
De cette union naissent six enfants, tous morts en bas âge.
Par le mariage de 1491, Anne de Bretagne est reine de France. Son contrat de mariage précise qu’il est conclu « pour assurer la paix entre le duché de Bretagne et le royaume de France ». Il fait de Charles VIII son procureur perpétuel. Le 8 février 1492, Anne est sacrée et couronnée reine de France à Saint-Denis. Elle est la première reine couronnée dans cette basilique et sacrée, « oincte, chef et poitrine », par André d'Espinay, archevêque de Bordeaux. Son époux lui interdit de porter le titre de duchesse de Bretagne. Gabriel Miron sera chancelier de la reine et premier médecin.
Elle passe beaucoup de temps en grossesses (avec un enfant tous les quatorze mois en moyenne). Lors des guerres d’Italie, la régence est attribuée à Anne de Beaujeu, qui a déjà tenu ce rôle de 1483 à 1491. Anne de Bretagne est encore jeune et sa belle-sœur la suspecte. Elle n'a qu’un rôle réduit en France comme en Bretagne et doit parfois accepter d'être séparée de ses enfants en bas-âge. Anne vit essentiellement dans les châteaux royaux d'Amboise, de Loches et du Plessis, ou dans les villes de Lyon, Grenoble ou Moulins (lorsque le roi est en Italie). À Amboise, Charles VIII fait faire des travaux, tandis qu'elle réside à côté, au Clos Lucé, où le roi lui fait construire une chapelle.
Elle devient reine de Naples et de Jérusalem après la conquête de Naples par Charles VIII.
Duchesse de Bretagne et épouse de Louis XII, roi de France
Dès la mort de Charles VIII, héritière légitime des droits des ducs de Bretagne sur le duché de Bretagne, elle reprend la tête de l'administration du duché de Bretagne (clause du contrat). Elle fait acte de souveraineté en tant que chef d'État du duché par les nombreux actes qu'elle adopte : elle restaure notamment la chancellerie de Bretagne au profit du fidèle Philippe de Montauban, nomme lieutenant général de Bretagne son héritier Jean de Chalon, convoque les états de Bretagne, émet une monnaie à son nom (une monnaie d'or à son effigie),. Elle nomme aussi responsable du château de Brest son écuyer Gilles de Texue.
Parmi ses poètes de cour, il faut mentionner l'humaniste Fauste Andrelin de Forlì, le chroniqueur Jean Lemaire de Belges et le rhétoriqueur français Jean Marot. Elle prend également à son service les musiciens les plus célèbres de son temps : Johannes Ockeghem, Antoine de Févin, Loyset Compère, Jean Mouton. Anne de Bretagne est sans aucun doute la première reine de France à apparaître comme une mécène recherchée par les artistes et auteurs de son époque.
Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis, à la condition que Louis obtienne la reconnaissance de nullité de son mariage avant un an. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en octobre 1498, après avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII, à Étampes, le 19 août, quelques jours après le début du procès en reconnaissance de nullité de l’union entre Louis XII et Jeanne de France.
Un contrat de mariage qui rend sa souveraineté au duché de Bretagne
Le contrat de son troisième mariage, en 1499, est conclu dans des conditions radicalement différentes de celles du second. À l'enfant vaincue a succédé une jeune reine douairière et duchesse souveraine de l'État breton désormais incontestée, en face de qui l'époux est un ancien allié, ami et prétendant. Contrairement aux dispositions du contrat de mariage avec Charles VIII, le nouveau lui reconnaît l'intégralité des droits sur la Bretagne comme seule héritière du duché et le titre de duchesse de Bretagne. Anne de Bretagne, souveraine du duché, et Louis XII souverain pour le royaume de France signent le contrat de mariage de la reine qui est une union personnelle entre les deux couronnes, ducale et royale, par la rédaction de deux actes, — deux lettres ; une, publiée le 7, pour le mariage, cinq clauses, et l'autre, publiée le 19 janvier 1499, traite des généralités du duché comprenant treize clauses —, Traité de Nantes du 1er janvier 1499, avec le roi Louis XII,
Ce n'est pas une union réelle des territoires au point de vue juridique et du droit des gens. Ces actes définissent le statut légal de la Bretagne : « L'Acte authentique qui réglait le droit public de la province [de Bretagne] était encore le contrat de mariage de la reine Anne avec Louis XII. Or cet Acte assurait l'indépendance du Duché, car il stipulait formellement que la Reine en conservait personnellement la propriété, et que celle-ci passerait non pas à l'héritier du trône [de France], mais au second fils [ou fille] qui naîtrait du mariage... la pleine propriété revenant aux héritiers naturels de la reine. » à la mort des 2 souverains.
Le contrat affirme aussi clairement que le duché de Bretagne reviendra au deuxième enfant, mâle ou femelle « et s'il avenoit que d'eux deux en ledit mariage n'issist ou vinst qu'un seul enfant masle, que cy-après issent ou vinssent deux ou plusieurs enfans masles ou filles, audit cas, ils succéderont pareillement audit duché, comme dit est », – clause qui ne sera pas respectée par la suite. Renée sera déshéritée au profit de son aînée, Claude de France, et surtout du mari de cette dernière, François Ier. Pour le moment, le pouvoir régalien en Bretagne est exercé par Louis XII, en tant que duc par mariage (jure uxoris), prince consort uniquement usufruitier, quoique les décisions soient prises au nom de la duchesse. Anne vit à Blois, où la présence de la duchesse de Bretagne est partout signée. Elle fait édifier le tombeau de ses parents en la cathédrale de Nantes (où son cœur reviendra également, selon ses dernières volontés) avec les symboles des 4 vertus (prudence, force, tempérance justice) qu'elle aura toujours essayé de porter. Tous les arts italiens seront appréciés par cette reine de plus en plus cultivée. Durant la maladie de Louis XII, elle fait un tour de la Bretagne (mais pas le Tro Breiz, contrairement à ce qui est souvent raconté).
Leur fille Claude de France, héritière du duché, est fiancée à Charles de Luxembourg en 1501, pour faciliter la conduite de la 3e guerre d’Italie en renforçant ainsi l’alliance espagnole, et pour convenir au dessein d'Anne de lui faire épouser le petit-fils de son premier mari Maximilien d'Autriche. Ce contrat de mariage est signé le 10 août 1501 à Lyon par François de Busleyden, archevêque de Besançon, Guillaume de Croÿ, Nicolas de Rutter et Pierre Lesseman, les ambassadeurs du roi Philippe Ier le Beau le Beau, père de Charles de Luxembourg. Les fiançailles sont annulées quand le risque d'encerclement plus complet du royaume peut être évité par l’absence d’un dauphin, à qui le contrat de mariage de Louis et Anne aurait interdit d'hériter de la Bretagne. C’est désormais au futur François Ier que sa fille est fiancée. Anne refusera jusqu'au bout ce mariage, qui aura lieu quatre mois après sa mort, et tentera de revenir à l'alliance matrimoniale avec le futur Charles Quint. C'est à ce moment que, mécontente de cette alliance, elle commence son « tour de Bretagne », visitant bien des lieux qu’elle n’avait jamais pu fréquenter enfant. Officiellement, il s'agit d'un pèlerinage aux sanctuaires bretons (elle se rend notamment à Saint-Jean-du-Doigt et à Locronan), mais, en réalité, il correspond à un voyage politique et à un acte d'indépendance qui vise à affirmer sa souveraineté sur ce duché. De juin à septembre 1505, ses vassaux la reçoivent fastueusement. Elle en profite pour s'assurer de la bonne collecte des impôts et pour se faire connaître du peuple à l'occasion de festivités, de pèlerinages et d'entrées triomphales dans les villes du duché.
Une souveraine cultivée et mécène
La reine possédait sa propre bibliothèque contenant une cinquantaine d’ouvrages sur la religion, la morale ou l’histoire. On y trouve notamment des livres d'heures : les Grandes Heures (commande à Jean Bourdichon), les Petites Heures, les Très Petites Heures, les Heures (inachevées), la Vie de sainte Anne, les Vies des femmes célèbres de son confesseur Antoine Dufour, le Dialogue de vertu militaire et de jeunesse française. Un Livre d’heures d’Anne de Bretagne, illuminé par Jean Poyer, est commandé par Anne pour Charles-Orland.
Une partie venait de ses parents. Elle en a commandé elle-même plusieurs et quelques-uns lui ont été offerts. Enfin, ses deux maris possédaient aussi de nombreux ouvrages (environ un millier sont ramenés à la suite de la première guerre d’Italie).
Différentes miniatures de dédicace de livres commandés par Anne de Bretagne Des miniatures qui montrent le travail diplomatique et politique d'Année de Bretagne, par l'écriture de lettresMort et sépulture
Usée par les nombreuses maternités et les fausses couches, atteinte de la gravelle, elle meurt le 9 janvier 1514 vers six heures du matin au château de Blois, après avoir dicté par testament la partition de son corps (dilaceratio corporis, « division du corps » en cœur, entrailles et ossements) avec des sépultures multiples, privilège de la dynastie capétienne. Elle permet ainsi la multiplication des cérémonies (funérailles du corps, la plus importante, et funérailles du cœur) et des lieux (tombeaux de corps et de cœur).
La reine Anne de Bretagne est inhumée dans la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis. Ses funérailles sont d’une ampleur exceptionnelle : elles durent quarante jours et inspirent toutes les funérailles royales jusqu’au XVIIIe siècle. À cette occasion, le héraut d'armes de Bretagne Pierre Choque prononce pour la première fois le cri funèbre : « La reine est morte ! la reine est morte ! la reine est morte ! ».
Selon sa volonté, son cœur a été placé dans un cardiotaphe en or rehaussé d’émail, cette boîte en or étant enfermée dans une autre boîte en plomb puis une autre en fer. L'ensemble est transporté à Nantes en grande pompe pour être déposé, le 19 mars 1514, en la chapelle des Carmes. S'y trouve le tombeau de François II de Bretagne, qu’elle a fait réaliser pour ses parents, son cœur est placé à la tête du tombeau. Saisi durant la Révolution, l'écrin est transféré à la Monnaie de Paris, où il manque de peu d'être fondu.
Après sa mort en 1514, Louis XII n'est qu'usufruitier du Duché de Bretagne. Il n'en est pas propriétaire, et la mort de Louis XII mettra fin à l'union personnelle en janvier 1515 (clause du Traité de Nantes de 1499).
Le mausolée à double étage de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, est installé dans la basilique de Saint-Denis en 1830. Le dais à arcades, les bas-reliefs du socle sarcophage illustrant les victoires de Louis XII (bataille d'Agnadel, entrée triomphale à Milan), les statues des douze apôtres et des quatre vertus cardinales sont l'œuvre des frères Juste, sculpteurs italiens qui en ont reçu la commande en 1515. Les transis (dont le réalisme a poussé à faire figurer sur leur abdomen l'ouverture recousue pratiquée lors de leur éviscération) et les orants devant un prie-Dieu couronnant la plate-forme sont attribués à Guillaume Regnault. Ce tombeau est profané pendant la Révolution, le 18 octobre 1793, leurs corps étant jetés dans une fosse commune. Alexandre Lenoir sauve en grande partie le monument qui est restauré et conservé dans le musée des monuments français en 1795 avant d'être restitué à la basilique royale sous la Seconde Restauration.
Généalogie
Ascendance
Descendance
De son mariage avec Charles VIII elle eut de nombreuses fausses couches et six enfants, tous morts en bas âge :
Charles-Orland de France (1492 - 1495), mort de la rougeole à 3 ans ;François (Courcelles, août 1493 - idem), né à deux mois de son terme, inhumé en l'église Notre-Dame de Cléry ;N, fille mort-née (printemps 1495) ;Charles de France (1496) ;François de France (1497 - 1498) ;Anne (20 mars 1498).De son mariage avec Louis XII sont issus :
Claude de France (1499-1524), duchesse de Bretagne, et reine de France (1515-1524) par son mariage en 1514 avec François Ier, roi de FranceFils mort-nés en 1500François (janvier 1503)fausses-couches entre 1505 et 1509 ;Renée de France (1510-1574), dame de Montargis, duchesse de Chartres (1528-?), mariée en 1528 avec Hercule II d'Este (1508-1559), duc de Ferrare, de Modène et de Reggio. De tous ses descendants, Renée est celle qui survivra le plus longtemps.Fils, mort le 21 janvier 1512, qui n'aura vécu que quelques jours.Par Claude de France, dont la fille aînée Marguerite a épousé le duc de Savoie, Anne de Bretagne est l'ancêtre de Victor-Emmanuel de Savoie, actuel prétendant au trône d'Italie. Par son petit-fils Henri II, Anne est aussi l'ancêtre de Charles de Habsbourg-Lorraine, actuel prétendant au trône d'Autriche-Hongrie.
Par Anne d'Este, fille aînée de Renée de France, Anne de Bretagne eut également descendance, notamment dans la maison de Guise et celle de Savoie-Nemours.
Le premier descendant d'Anne de Bretagne par succession cognatique est le chef de la Maison Royale de Bavière, François de Bavière.
Ses emblèmes et devises
Anne avait hérité de ses prédécesseurs les emblèmes dynastiques bretons : hermine passante (de Jean IV), d'hermine plain (de Jean III), cordelière (de François II). Veuve de Charles VIII, elle s'inspire de cette figure paternelle pour créer en 1498 l'ordre de la Cordelière.
Elle fit usage aussi de son chiffre, la lettre A couronnée, de la devise Non mudera (« je ne changerai pas »), et d'une forme particulière de la cordelière paternelle, nouée en 8. Ses emblèmes furent joints, dans la décoration de ses châteaux et manuscrits, avec ceux de ses maris : l'épée enflammée pour Charles VIII et le porc-épic pour Louis XII. Elle avait également comme devise Potius mori quam foedari : « Plutôt mourir que déshonorer », ou « Plutôt la mort que la souillure » (en breton : « Kentoc'h mervel eget bezañ saotret »). Cette devise a été utilisée par les ducs de Bretagne dès avant Jean IV.
On retrouve son blason dans de nombreux lieux où elle est passée, ou liés à ses fonctions (principalement de duchesse ou de reine) :
le revêtement mural de la mise au tombeau à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, par Michel Colombe, 1496 ;vitrail de l’église d'Ervy-le-Châtel, 1515 ;vitrail de l’hôtel de ville d’Étampes, 1853.Postérité
Dernière duchesse de Bretagne et deux fois reine de France, Anne de Bretagne est, avec saint Yves, un des personnages historiques les plus populaires de Bretagne.
En 2014, pour le 500e anniversaire de sa mort, plus d’une quarantaine d’événements sont organisés dans les cinq départements bretons.
La noblesse bretonne, voulant préserver ses privilèges comme ses prérogatives, s'évertue à prouver par l'intermédiaire de l'historiographie régionale que sa dernière duchesse a résisté à cette annexion. Anne de Bretagne reste depuis lors dans la mémoire bretonne un personnage soucieux de défendre le duché face à l'appétit de la France. Parallèlement, elle est élevée dans la mémoire nationale comme un symbole de paix et de concorde dans le royaume dont elle a été sacrée la mère.
Le destin posthume d'Anne de Bretagne est composé d'images déformées par son histoire façonnée par les calculs politiques et les jeux de propagande. D'où la nécessité de séparer l'historiographie objective d'Anne de Bretagne de l'imaginaire collectif qui fait régulièrement appel à cette référence culturelle dans des supports publicitaires, des spectacles et manifestations folkloriques, et de dépasser la vision antagoniste de certains historiens qui poursuivent, avec ce personnage, une mythification de son histoire, et une historiographie nationale voulant forger le mythe d'une nation française une et indivisible.
Représentations
De son vivant, les propagandes royales de Charles VIII puis de Louis XII ont présenté Anne de Bretagne en reine parfaite, symbole de l’union et de la paix entre le royaume de France et le duché de Bretagne (tradition populaire de la « bonne duchesse »). L’Autriche de Maximilien, évincée du mariage, a porté un autre regard sur ces événements. Au cours des siècles, les historiens et l’imaginaire populaire ont présenté une Anne de Bretagne parfois différente, lui attribuant des actes ou des caractéristiques physiques et psychologiques qui ne sont pas nécessairement attestés par des éléments historiques.
Après sa mort, elle tombe progressivement dans l'oubli dans l'historiographie nationale jusqu'au milieu du XIXe siècle, à la différence de l'historiographie bretonne. La noblesse bretonne commande une nouvelle histoire du duché, Histoire de Bretagne écrite de 1580 à 1582 par Bertrand d'Argentré, qui fonde une historiographie régionale faisant d'Anne de Bretagne la femme qui a conservé l'autonomie du duché malgré ses mariages avec deux rois de France. Si cette historiographie bretonne de propagande ne peut nier l'inaction de la reine pendant le règne de Charles VIII, elle amplifie l'emprise de la reine sur Louis XII. Les celtomanes puis les régionalistes bretons cherchent, dès la fondation en 1843 de l’Association bretonne, un personnage capable d’incarner leur idéal de renouveau agraire et régional, tout en manifestant leur attachement à la nation française. Leur choix se porte sur la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne, qui est progressivement dotée, dans les histoires de Bretagne, du costume breton et qui la présentent comme une Bretonne proche du peuple (d'où la légende de la « duchesse en sabots »),.
Plusieurs mythes entourent désormais Anne de Bretagne : celui d'une femme contrainte à un mariage forcé avec Charles VIII ; celui d'une duchesse bretonne attachée à l’indépendance et au bonheur de son duché ou, au contraire, d'une reine symbole de l'union et de la paix entre la Bretagne et la France.
Présente après la guerre franco-allemande de 1870 dans les revendications régionalistes, la figure de la duchesse Anne est également récupérée par la propagande de la Troisième République (France) qui reprend la tradition antique et aristocratique du culte des grands personnages. Enjeu mémoriel et politique, elle incarne pour ces derniers la soumission de le Bretagne à la couronne de France puis aux intérêts français de la République. Au XXe siècle, elle nourrit l'inspiration de l'iconographie touristique pour promouvoir la patrimoine breton et s'accompagne d'une appropriation identitaire à des fins commerciales.
Cette figure hautement symbolique explique la parution, depuis 200 ans, d'une cinquantaine de livres à son sujet qui n'ont pas fini d'en donner une vision contrastée, entre un Georges Minois qui la présente comme une personne « bornée, mesquine et vindicative » et un Philippe Tourault qui en fait une « personnalité tout à fait riche et positive, ardemment attachée à son pays et à son peuple ».
Littérature
Louis Ferrier de La Martinière, Anne de Bretagne, reine de France, tragédie par le sieur Ferrier, Paris, Jean Ribou, 1679, 72 p. (BNF 30431149, lire en ligne).Pierre de Lesconvel, Le prince de Longueville et Anne de Bretagne, nouvelles historiques, Paris, J. Guignard, 1697, 268 p. (BNF 30801985, lire en ligne).Anne de Rochechouart de Mortemart, Poèmes de la duchesse Anne, La Poétique, 1911.Télévision
Borgia (série TV), interprétée par Héléna Soubeyrand (saison 2, épisodes 7 et 8).Isabel (série TV), interprétée par Marta Belmonte.Émission Secrets d'histoire intitulée Anne de Bretagne, deux fois reine, documentaire présenté par Stéphane Bern, et réalisé par David Jankowski et Vanessa Pontet,.Théâtre
Je ne t'oublierai jamais, comédie romanesque sur la rencontre d'Anne de Bretagne et Hervé de Portzmoguer, dit Le Primauguet, pièce de Bruno Tanguy.Musique
Requiem d'Anne de Bretagne, messe composé par Antoine de Févin.La lingua profetica del Taumaturgo di Paola de Giacomo Antonio Perti, 1700.Gilles Servat évoque sa vie dans la chanson Koc'h ki gwenn ha koc'h ki du.Anne de Bretagne, un opéra breton avec en rôle-titre Agnès Bove.Si mort a mors, poème anonyme datant de ses funérailles, et repris par Tri Yann. D'autres chansons du répertoire du groupe font référence à la duchesse, notamment l'instrumental Anne de Bretagne de l'album Portraits en 1995.Anne de Bretagne, opéra folk-rock de l'auteur-compositeur nantais Alan Simon, dont les deux premières représentations ont eu lieu les 29 et 30 juin 2009 au château des ducs de Bretagne, à Nantes. Cécile Corbel y interprète le rôle d'Anne de Bretagne.Dans la chanson C'est un pays, Soldat Louis évoque « une duchesse encore enfant qui s'est fait mettre d'une manière royale ».Le groupe Stetrice l'évoque en chantant « Mais ici honte à qui délaisse la volonté de la duchesse » dans sa chanson Naoned e Breizh, de l'album homonyme en 2011.Un festival Anne de Bretagne itinérant a lieu chaque année dans une ville de Loire-Atlantique depuis 1995, par exemple en 2016 à Châteaubriant.Bâtiments
Sites historiquesLe château des ducs de Bretagne, à Nantes est conçu comme une forteresse dans le contexte de la lutte pour l'indépendance du duché de Bretagne. Le système défensif du château est composé de sept tours reliées par des courtines et un chemin de ronde. Depuis le début des années 1990, la ville de Nantes a mis en œuvre un programme de restauration et d'aménagement de grande envergure pour mettre en valeur ce site patrimonial en plein centre-ville, emblématique de l'histoire de Nantes et de la Bretagne. L'édifice restauré accueille le musée d'histoire de Nantes installé dans 32 salles.Le manoir de la vicomté, dit « Le Bailliage » à Montreuil-l'Argillé (Eure) datant du XVe siècle est, depuis 1949 inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le manoir aurait été un pavillon de chasse, propriété d'Anne de Bretagne et de Louis XII[réf. nécessaire].La tour Anne-de-Bretagne, tour du XVe siècle, construite à Montfort-l'Amaury (Yvelines), classée monument historique en 1862.L'église Saint-Pierre de Montfort-l'Amaury (Yvelines) : église des XVe et XVIe siècles, d’une taille impressionnante et rare pour une petite cité, construite par la volonté d'Anne de Bretagne en lieu et place d’une église médiévale du XIe siècle.Les Bains de la Reine dénommés aussi pavillon d'Anne de Bretagne, à Blois, classé aux monuments historiques.Autres sitesNombre de noms de rues, lieux et bâtiments portent son nom :
rues Anne-de-Bretagne ou duchesse-Anne un peu partout en Bretagne, mais aussi à Langeais. Boulevard de la Duchesse-Anne à Rennes ;place Duchesse-Anne à Nantes, ainsi qu'à Quiberon ;les maisons d'Anne de Bretagne, à Guingamp, Morlaix, Saint-Malo et quelques autres villes, sont supposées avoir accueilli la duchesse lors de son tour de Bretagne (et non le Tro Breizh, ce pèlerinage des sept saints de Bretagne étant confondu avec celui du Folgoët qu'elle réalise le 29 août 1505 en exécution d'un vœu si le roi guérissait, pèlerinage prolongé par le tour de la Bretagne pendant trois mois) ;lycée Anne-de-Bretagne à Locminé ;collège Anne-de-Bretagne à Rennes, à Saint-Herblain ;écoles :école publique de la Duchesse Anne à Rennes,école publique Anne de Bretagne, à Locronan ;pont Anne-de-Bretagne à Nantes ;hôtels :« de la Duchesse-Anne » à Nantes, Dinan et Ouessant,« Anne de Bretagne » à Saint-Malo, Rennes, La Plaine-sur-Mer et Vannes ;maison, rue et centre commercial Anne-de-Bretagne à Lesneven, où elle séjourna quelques jours lors de son pèlerinage au Folgoët.Hors de Bretagne :
à Blois :hôtel Anne de Bretagne ;hôtels de la Duchesse Anne à Langeais, Lourdes, à Mount Tremper (près de Woodstock, État de New York, États-Unis) ;chocolaterie La Duchesse Anne à Saumur.Objets
Liés à la vie d'AnneEn 1505, la reine Anne fit cadeau de trois couronnes de mariage liées, selon plusieurs traditions historiographiques concordantes, aux relations qu'elle a entretenues avec les cités de la presqu'île guérandaise :
une couronne d'or à la collégiale Saint-Aubin de Guérande ;une couronne d'argent à la frairie de Saillé (commune de Guérande) ;une couronne de bronze doré à la frairie de Trescalan (ancienne paroisse de Guérande aujourd'hui sur la commune de La Turballe). Cette dernière est classée au titre des monuments historiques,.On attribue à Anne de Bretagne le don du grand calice et de sa patène en argent doré présents dans le trésor de Saint-Jean-du-Doigt. Ces œuvres réalisées selon la tradition par Guillaume Floch, sont en fait plus anciennes, leur inspiration étant clairement Renaissance italienne.
Créés ou nommés en hommage à AnneLe Duchesse Anne est un voilier trois-mâts amarré en tant que bateau musée dans le musée portuaire de Dunkerque.
Un timbre à son effigie est édité par La Poste début 2014 pour marquer le 500e anniversaire de sa mort.
Une rose baptisée du nom d'« Anne de Bretagne » a été obtenue en 1979 par la rosiériste française Louisette Meilland.
Nourriture et boissons
Duchesse Anne, nom d'une bière créée en Bretagne par la brasserie Lancelot en 1996.Étiquette de camembert dans les années 1930.Cuvée de vin par l’ordre des Chevaliers Bretvins créée en 2014.Croyances populaires
Contrairement à une croyance populaire, la gratuité des routes en Bretagne n'est pas due à Anne de Bretagne, mais au Comité d'étude et de liaison des intérêts bretons (Celib), créé en 1950. Le plan routier breton proposé par le Celib dans le cadre du deuxième plan français d'aménagement du territoire est mis en place par le comité interministériel d'aménagement du territoire du 9 octobre 1968, qui valide la création d'un réseau à quatre-voies moderne, sans péages, destiné à compenser la géographie péninsulaire bretonne.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
Sources anciennesCommémoration de la mort d'Anne de Bretagne, par Pierre Choque (lire en ligne sur le site des Tablettes rennaises). Ce manuscrit a été publié peu après le décès d'Anne de Bretagne pour relater l'événement.Études historiques(en) Cynthia Jane Brown, The Cultural and Political Legacy of Anne de Bretagne : Negotiating Convention in Books and Documents, Cambridge, D. S. Brewer, coll. « Gallica » (no 16), 2010, 228 p. (ISBN 978-1-84384-223-1, présentation en ligne).Elizabeth A. R.Brown, Cynthia J. Brown et Jean-Luc Deuffic, Les funérailles d'une reine : Anne de Bretagne, 1514 : "Qu'il mecte ma povre ame en celeste lumiere", Turnhout (Belgique), Brepols Publishers, 2013 (OCLC 881375342, présentation en ligne)Sophie Cassagnes-Brouquet, Un manuscrit d'Anne de Bretagne : La vie des femmes célèbres d'Antoine Dufour, Rennes, Editions Ouest-France, 2007, 237 p.Pierre Chotard (dir.), Anne de Bretagne : une histoire, un mythe, Paris / Nantes, Somogy / Château des ducs de Bretagne-Musée d'histoire de Nantes, 2007, 206 p. (ISBN 978-2-7572-0063-6)Antoine Dupuy, Histoire de l'Union de la Bretagne à la France, vol. 1 et 2, Paris, Librairie Hachette, 1880, 447+501Jean Kerhervé, L'État breton aux XIVe et XVe siècles, Paris, Maloine, 1987, 1078 p., 2 volumes (ISBN 978-2-224-01703-3 et 2-224-01704-9).Didier Le Fur, Anne de Bretagne : miroir d'une reine, historiographie d'un mythe, Paris, Guénégaud, 2000, 223 p. (ISBN 978-2-85023-103-2, BNF 37757022).Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale, 1213-1532, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », 1982, 435 p. (ISBN 978-2-85882-309-3, présentation en ligne)Arthur Le Moyne de La Borderie et Barthélémy-Ambroise-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Histoire de Bretagne, t. 4 : 1364-1515, Rennes / Paris, J. Plihon et L. Hommay / Alphonse Picard, 1906 (lire en ligne). Réédition : Mayenne, Joseph Floch, 1972.Dominique Le Page (dir.), Pour en finir avec Anne de Bretagne ? : Actes de la journée d'étude organisée aux Archives départementales de la Loire-Atlantique le 25 mai 2002, Nantes, Archives départementales de Loire-Atlantique : Conseil général de Loire-Atlantique, 2004, 132 p. (ISBN 978-2-86044-025-7, OCLC 294283619).Antoine Le Roux de Lincy, Vie de la reine Anne de Bretagne, femme des rois de France, Charles VII et Louis XII, 1858.Claire L'Hoër, Anne de Bretagne, duchesse et reine de France, Paris, Fayard, 2020 (BNF 46502360)Georges Minois, Anne de Bretagne, Paris, Fayard, 1999, 571 p. (ISBN 978-2-213-60334-6, présentation en ligne).Jacques Santrot, Les doubles funérailles d’Anne de Bretagne : le corps et le cœur (janvier 1514-mars 1514), Genève, Droz, coll. « Travaux d'Humanisme et Renaissance » (no 572), 2017, 728 p. (ISBN 978-2-600-14749-1, présentation en ligne).Philippe Tourault, Anne de Bretagne, Paris, Perrin, 1990, 323 p. (ISBN 978-2-262-00694-5, présentation en ligne)Collectif d'universitaires des universités de Brest, Nantes, Rennes, Toute l’histoire de Bretagne, dans l’Île de Bretagne et sur le continent, Morlaix, éditions Skol-Vreizh, 1996, 800 p., in-8o.VulgarisationsMichel de Mauny, Anne de Bretagne : ce cœur qui a tant aimé la Bretagne, Londres, Celtics Chadenn, 2002 (ISBN 978-2-847-22017-9)Mireille Lesage, Anne de Bretagne : l'hermine et le lys, Paris, Éditions Télémaque, 2011 (ISBN 978-2-7533-0122-1, OCLC 725889595).Philippe Rault, Les drapeaux bretons de 1188 à nos jours, Spézet, éditions Coop breizh, 1998 (BNF 37079638)Geneviève-Morgane Tanguy, Les Jardins secrets d’Anne de Bretagne, F. Sorlot — F. Lanore, 1991Geneviève-Morgane Tanguy, Sur les pas d’Anne de Bretagne, Ouest-France, coll. « Itinéraires de l'histoire », 2003, 126 p. (ISBN 978-2-7373-3107-7, BNF 38978883)ArticlesMémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne : volume consacré à Anne de Bretagne, t. LV, Rennes, Shab, 1978 (lire en ligne)
Barthélemy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, « Anne de Bretagne. Réponse à quelques contestations », p. 5-16 ; (lire en ligne)Yvonne Labande-Mailfert, « Le mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII, vu par Erasme Brasca », p. 17-42 ; (lire en ligne)Michael Jones, « Les manuscrits d'Anne de Bretagne, reine de France, duchesse de Bretagne », p. 43-82 ; (lire en ligne)Jacques Bréjon de Lavergnée, « L’Emblématique d’Anne de Bretagne, d’après les manuscrits à peintures (xve – xvie siècles) », p. 83-96 ; (lire en ligne)Auguste-Pierre Segalen, « Esquisse d’un état des recherches sur « Anne de Bretagne et la littérature de son temps » (1477-1514) », p. 97-110. (lire en ligne)Articles connexes
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