Description

Château de Montaigne

Château de Montaigne est situé dans la région de Nouvelle-aquitaine. L'adresse exacte est Château de Montaigne, Saint-Michel-de-Montaigne, Dordogne, France.

La région Nouvelle-aquitaine de France compte de nombreux châteaux de grande importance et en très bon état de conservation. Il existe plusieurs itinéraires touristiques où ces fantastiques monuments architecturaux sont visités.

Pratiquement tous les châteaux du Nouvelle-aquitaine (et de toute la France), sont libres d'accès mais il faut payer un billet d'entrée. Sur ce site, nous essayons de maintenir ces prix à jour pour votre information, ainsi que si vous avez besoin d'une réservation préalable en période de forte affluence.

Étant donné que les prix et les horaires peuvent changer sans nous laisser le temps de les mettre à jour, pour connaître les données exactes, vous pouvez :

Description (de l'entrée Wikipedia)

Le château de Montaigne se situe sur la commune de Saint-Michel-de-Montaigne, dans le département français de la Dordogne. C'est une maison forte du XIVe siècle, qui fut la demeure familiale du philosophe et penseur de la Renaissance, Michel de Montaigne. La Tour de la librairie est classée Monument historique par arrêté du 28 mars 1952 alors que le reste du château est inscrit par arrêté du 29 octobre 2009.

Présentation

Le château est bâti à la frontière du Périgord et du Bordelais, à proximité de Bergerac et de Saint-Émilion, dans le petit village de Saint-Michel-de-Montaigne.

Un château s'élève sur ces lieux depuis le XIVe siècle. Plusieurs fois remanié et partiellement reconstruit à la suite de l'incendie qui le ravage en 1885, il présente un style néo-Renaissance. Propriété privée habitée, il ne se visite pas. Seule la tour, épargnée par les flammes, est ouverte à la visite. Montaigne en fit son refuge.

Après avoir franchi le portail, on arrive dans une cour carrée entourée de remparts. La tour ronde de la « librairie » est le seul vestige du XVIe siècle et est bien sûr l'objet de beaucoup d'attentions de la part des visiteurs, puisque c'est ici que séjourna Michel de Montaigne et qu'il y écrivit ses célèbres Essais.

Construite en plein cœur d'un parc majestueux, dont les tracés ont été dessinés par le philosophe lui-même, la demeure avait été acquise en 1477 par l'arrière-grand-père de Montaigne, Ramon Eyquem, négociant bordelais, qui accédait ainsi au statut de « Seigneur de Montaigne », qu'il transmettra à ses enfants et petits-enfants.

Le père de Michel, Pierre Eyquem, vint s'y installer avec sa famille, et le philosophe passa là une enfance studieuse — il parlait couramment le latin dès l'âge de sept ans —, avant d'aller poursuivre ses études au collège de Guyenne à Bordeaux.

En 1554, Pierre Eyquem expose à son suzerain, l'archevêque de Bordeaux, qu'il avait fait construire un château et avait commencé à rendre le lieu « fort et assuré » et qu'il avait l'intention de le fortifier et de le mettre en état de défense avec tous les engins nécessaires.

En 1584, Montaigne reçut en son château le roi de Navarre Henri de Bourbon, le futur Henri IV, à qui le liait une solide amitié, en même temps que Condé, Rohan, et Turenne. Henri IV l'avait déjà nommé Gentilhomme de sa Chambre par lettres patentes en 1577).

C'est dans ce lieu au décor inchangé que Michel de Montaigne rédigea de 1571 à sa mort en 1592 ses célèbres Essais, œuvre majeure de l'humanisme de la Renaissance, fruit d'une vie de réflexion et de lecture. Ses considérations sont en permanence étayées de citations des classiques grecs et romains. Il s'en explique par l'inutilité de « redire plus mal ce qu'un autre a réussi à dire mieux avant lui ».

Il travaillait dans une tour ronde, qu'il nommait sa « librairie », où cet extraordinaire observateur des méandres de l'esprit de ses congénères fit graver en lettres de feu sur les solives du plafond le fruit de ses réflexions et de ses lectures, nous laissant une véritable leçon de sagesse et le testament d'un humanisme universel, dont l'influence est encore réelle de nos jours.

On peut y lire sur un des murs l'inscription suivante en latin : « L'an du Christ 1571, à l'âge de 38 ans, la veille des calendes de mars, anniversaire de sa naissance, Michel de Montaigne, depuis longtemps déjà ennuyé de l'esclavage de la Cour du Parlement et des charges publiques, se sentant encore dispos, vint à part se reposer sur le sein des doctes vierges, dans le calme et la sécurité. Il y franchira les jours qui lui restent à vivre. Espérant que le destin lui permettra de parfaire cette habitation, ces douces retraites paternelles, il les a consacrées à sa liberté, à sa tranquillité et à ses loisirs. »

Montaigne écrit à propos de sa librairie dans Les Essais (III, 3) :

« Chez moy, je me destourne un peu plus souvent à ma librairie, d'où, tout d'une main, je commande mon mesnage [...] Elle est au troisiesme estage d'une tour. Le premier, c'est ma chapelle, le second une chambre et sa suitte, où je me couche souvent, pour estre seul. Au-dessus, elle a une grande garderobe. C'estoit au temps passé, le lieu plus inutile de ma maison. Je passe là et la plupart des jours de ma vie, et la plupart des heures du jour. Je n'y suis jamais la nuict. [...] La figure en est ronde, et n'a de plat, que ce qu'il faut à ma table et à mon siege : et vient m'offrant en se courbant, d'une veuë, tous mes livres, rengez sur des pulpitres à cinq degrez tout à l'environ. Elle a trois veuës de riche et libre prospect, et seize pas de vuide en diametre. En hyver j'y suis moins continuellement : car ma maison est juchee sur un tertre, comme dit son nom : et n'a point de piece plus eventee que cette cy : qui me plaist d'estre un peu penible et à l'esquart, tant pour le fruit de l'exercice, que pour reculer de moy la presse. C'est là mon siege. »

C'est dans une chambre de cette demeure, encore imprégnée de l'atmosphère de celui qui fut, outre un grand écrivain, conseiller de plusieurs rois, magistrat et maire de Bordeaux, que Michel de Montaigne s'éteignit le 13 septembre 1592.

Le château après Montaigne

La veuve de Montaigne, Françoise de La Chassaigne, continua à résider au château après la mort du philosophe. Elle y reçut Marie de Gournay, l'amie que Montaigne avait rencontrée en 1588 lors d'un voyage à Paris, à qui elle avait fait parvenir une copie annotée des Essais de 1588 la priant de se charger de leur publication, qui vint y séjourner quinze mois.

Au XIXe siècle, Pierre Magne (1806-1879), ministre de Napoléon III, acheta le château en 1860. Il s'y retira après la crise du 16 mai 1877 et éloigné le plus souvent des séances du Sénat par la maladie, il y mourut le 17 février 1879.

En janvier 1885, un incendie détruit le château de Montaigne. Un château est rebâti dans le style néo-Renaissance. Du château dans lequel s'est éteint Michel de Montaigne, il ne subsiste plus que la « tour de la Librairie » qui comprend une grosse tour ronde, une petite tour ronde et un corps de logis carré qui ont été classés Monuments historiques le 28 mars 1952. La protection des Monuments historiques a été étendue à l'ensemble du château en 2009.

Depuis 2002, le château a fait l'objet d'une étude en vue de sa reconstitution numérique. La visite de la bibliothèque de la tour sous sa forme numérique a été rendue accessible en ligne grâce à un travail réalisé par le laboratoire Archéovision de l'Université Bordeaux-Montaigne en 2015 dans le cadre du projet Montaigne à l’œuvre.

Galerie

Voir aussi

Bibliographie

François Jouannet, « Château de Montaigne », dans Annales agricoles et littéraires de la Dordogne : journal de la ferme modèle et des comices agricoles du département, 1840, tome 1, p. 113-120 (lire en ligne)Abbé Neyrac, Montaigne, (1904), réédit. Slatkine Reprints, (1969) - (Annales composées par le curé de Saint-Michel-de-Montaigne sur Montaigne, Magne, le château de Montaigne et sa paroisse)L. Gardeau, « Les moulins de la seigneurie de Montaigne », dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1960, tome 87, 3e livraison, p. 177-182 (lire en ligne)Béatrice Le Cour Grandmaison, « Iconographie du château de Montaigne. Montaigne et sa maison », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1997, tome 124, 3e livraison, p. 401-417, 4e livraison, p. 541-550Alain Legros, Essais sur poutres, Librairie Klincksieck, (2000-2003) - (Histoire et études des sentences et maximes gravées sur les poutres de la librairie de Montaigne)Jacques Lagrange - Le Périgord des Mille et un châteaux - Pilote 24 édition - Périgueux - (ISBN 2-912347-51-3)

Articles connexes

Liste des châteaux et demeures de la DordogneListe des monuments historiques de l'arrondissement de Bergerac

Liens externes

Restitution en 3D du Château de Montaigne et la TourAutour de Montaigne, soirée musico-littéraire du 30 mai 2008, à la Tour de MontaigneSociété internationale des Amis de Montaigne : catalogue des sentences de la "librairie"Château de Montaigne

Notes et références

Portail des châteaux de France Portail de la Renaissance Portail de la Dordogne Portail des monuments historiques français

Article extrait de l'onglet Wikipédia Château de Montaigne. Tous les droits sur cet écrit appartiennent à ses auteurs sous la licence Creative Commons

Photos

Ajouter un avis et une vote

Be the first to review “Château de Montaigne”

Qualité
Localisation
Service
Prix