Description

Château (Vieux et Grand)

Château (Vieux et Grand) est situé dans la région de Hauts-de-france. L'adresse exacte est Château (Vieux et Grand), Quevauvillers, Somme, France.

La région Hauts-de-france de France compte de nombreux châteaux de grande importance et en très bon état de conservation. Il existe plusieurs itinéraires touristiques où ces fantastiques monuments architecturaux sont visités.

Pratiquement tous les châteaux du Hauts-de-france (et de toute la France), sont libres d'accès mais il faut payer un billet d'entrée. Sur ce site, nous essayons de maintenir ces prix à jour pour votre information, ainsi que si vous avez besoin d'une réservation préalable en période de forte affluence.

Étant donné que les prix et les horaires peuvent changer sans nous laisser le temps de les mettre à jour, pour connaître les données exactes, vous pouvez :

Description (de l'entrée Wikipedia)

Le Vieux Fusil est un drame germano-français coécrit et réalisé par Robert Enrico, sorti en 1975.

L'action se déroule peu après le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944 : un chirurgien débonnaire de Montauban (Philippe Noiret), devant l'assassinat dans des conditions épouvantables de son épouse (Romy Schneider) et de sa fille par des soldats SS de la division Das Reich, sombre dans une folie exterminatrice et élimine un à un les soldats réfugiés dans son château. Le film est marqué par des scènes d'une violence implacable, entremêlée par des séquences de flashbacks, remémorant une histoire d'amour brisée tragiquement.

Inspiré du massacre d'Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, et tourné dans le Tarn-et-Garonne, Le Vieux Fusil a initialement divisé les critiques de cinéma lors de sa sortie, mais est devenu un succès commercial, devenant le cinquième plus grand succès au box-office français en 1975.

En 1976, le film, nommé dans neuf catégories lors de la première cérémonie des César, triomphe en remportant trois prix (meilleur film, meilleur acteur pour Philippe Noiret, meilleure musique pour François de Roubaix). Il obtient le César des Césars en 1985, signe de son caractère particulièrement remarquable.

Synopsis

Pendant la Seconde Guerre mondiale, à Montauban, en 1944, Julien Dandieu, chirurgien pacifiste et humaniste convaincu, mène une vie bourgeoise avec son épouse Clara et sa fille Florence, née d'une précédente union. Participant à la Résistance française en soignant de façon risquée des maquisards dans son hôpital, il est régulièrement menacé par la milice. Afin de les mettre à l'abri jusqu'à la fin de la guerre, il envoie Clara et Florence au hameau de la Barberie, château familial situé à proximité d'un petit village de campagne de la région.

Ne pouvant supporter leur absence, Julien décide de les retrouver, les croyant en sécurité. À son arrivée, il découvre que le village est vide. Tous les villageois ont été regroupés dans l'église et assassinés par balle. Son inquiétude envers ses proches va s'accentuer jusqu’à ce qu'il découvre les cadavres de sa fille, tuée par balle, et de Clara, violée – c'est du moins ce qu'il imagine – et brûlée vive au lance-flammes, par une des sections de la SS Panzer Division Das Reich. Celle-ci stationne dans la région avant de se rendre en Normandie en renfort à la suite du Débarquement, traversant le village sur sa route et occupant le château, après avoir massacré sauvagement tous les villageois.

Détruit, ivre de douleur et de haine, Julien se reprend peu à peu pour ensuite se venger froidement et méthodiquement en devenant une redoutable et impitoyable « machine à tuer ». Connaissant bien les passages secrets du château, il s'arme du vieux fusil que son père utilisait jadis pour chasser le sanglier. Ainsi, il va exterminer, un par un, tous les membres de la section SS responsables du massacre. Sa chasse à l'homme est ponctuée de retours en arrière retraçant les moments de bonheur vécus avec Clara et sa fille.

Après avoir éliminé la majorité des bourreaux nazis (sauf un tué par l'officier des SS au moment où il s'apprêtait à déserter), et ce malgré une blessure au bras, Julien parvient à accomplir seul – il n'hésite pas pour cela à mentir à un groupe de résistants pour retarder leur intervention – sa vengeance jusqu'à son terme, en tuant le chef du groupe au lance-flammes.

Au même moment, les membres de la Résistance débarquent dans le petit village. François, collègue et meilleur ami de Dandieu, qui se trouve également sur les lieux, le retrouve et le ramène en ville en voiture. Sur le chemin du retour, Julien semble au départ prompt à nier la tragédie qui vient de se produire, pour finalement fondre en larmes.

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données d'Unifrance.

Titre original : Le Vieux FusilTitre allemand : Das alte Gewehr (RDA) ou Abschied in der Nacht (RFA)Réalisation : Robert EnricoAssistants à la réalisation : Jean Achache, Claire Denis et Jacques SantiScénario : Robert Enrico, Pascal Jardin et Claude Veillot ; Claude Sautet (script-doctor)Dialogues : Pascal JardinMusique : François de RoubaixDécors : Jean SaussacCostumes : Corinne JorryMaquillages : Didier Lavergne et Phuong MaittretPhotographie : Étienne BeckerMontage : Eva ZoraSon : Bernard AubouyProduction : Pierre CaroSociétés de production : Mercure Productions et Les Artistes Associés (France) ; TIT Filmproduktion (Munich)Société de distribution : Les Artistes Associés (France)Pays de production : France / Allemagne de l'OuestLangues originales : français, allemandFormat : couleur Eastmancolor — 35 mm — 1.66:1 — Son monophoniqueGenre : drameDurée : 103 minutesDate de sortie en salles :France : 20 août 1975,Allemagne de l'Ouest : 6 novembre 1975Allemagne de l'Est : 7 mars 1976Mention : France : tous publics avec avertissement, art et essai (visa d'exploitation no 44037 délivré le 21 avril 1997). Allemagne de l'Ouest : Non approuvé avant l'âge de 18 ans

Distribution

Production

Genèse et développement

Le Vieux Fusil est librement inspiré d'un fait historique réel : lors du débarquement de Normandie en juin 1944, la Panzer division SS Das Reich est appelée en renfort en Normandie. Excédée par les harcèlements des résistants français qui font tout pour freiner sa progression, elle sème la terreur et la mort sur son passage. Des membres du 1er bataillon du régiment Der Führer commettent le massacre d'Oradour-sur-Glane au cours duquel ils assassinent 642 civils, hommes, femmes et enfants et mettent le feu au village.

Par ailleurs, il y a plusieurs similitudes entre l'ambiance de plomb qui régnait sur le Limousin en juin 1944 et le film.

Au début du film, des soldats allemands marchent devant des pendus, ce qui rappelle les pendaisons de Tulle, le 9 juin 1944, et de Montauban, le 24 juillet 1944.

Distribution

À l'origine, le rôle principal devait être interprété par Lino Ventura, qui avait déjà tourné sous la direction de Robert Enrico à trois reprises (Les Grandes Gueules, Les Aventuriers et Boulevard du rhum). Dans ses mémoires, Philippe Noiret écrira que Lino Ventura aurait décliné la proposition de Pascal Jardin parce qu'il trouvait que le personnage était initialement un homme trop tranquille et pacifique qui ne correspondait pas à son image de « dur à cuire ». Selon Robert Enrico, c'est le « coup de foudre amoureux » frappant le personnage de Dandieu qui lui aurait posé problème.

Le rôle était finalement confié à Philippe Noiret, qui avait également tourné sous la direction d'Enrico dans Le Secret. Robert Enrico confia également à Stefan Moriamez dans son interview, en 2002, qu'il avait pensé à Catherine Deneuve pour le rôle de Clara.

Le nom du héros joué par Philippe Noiret – Julien Dandieu – a été utilisé l'année précédente pour celui du film La Race des seigneurs (Pierre Granier-Deferre, 1974), incarné par Alain Delon. Il s'agit peut-être d'une idée de Pascal Jardin, qui a travaillé sur le scénario des deux œuvres.

Tournage

Trois châteaux ont servi de décor pour le film : le château de Bonaguil, en Lot-et-Garonne, et les châteaux de Bruniquel, en Tarn-et-Garonne. De plus, plusieurs scènes au début du film ont été tournées à Montauban.

Le film est également tourné à Paris ; la scène de la rencontre a été tournée à Montparnasse, au restaurant brasserie La Closerie des Lilas.

Biarritz a servi de décor pour la scène de la plage.

Accueil

Lors de sa sortie en salles, Le Vieux Fusil enregistre 3 365 471 entrées en France, dont 958 178 entrées à Paris, confortant Philippe Noiret et Romy Schneider dans leurs statuts de stars du cinéma en France.

En première semaine, le film fait un démarrage modeste avec 7 225 entrées et une septième place au box-office, mais remonte à la troisième place la semaine suivante avec 128 557 entrées, pour un total de 200 813 entrées. Il atteint la deuxième place du box-office français lors de sa quatrième semaine à l'affiche avec 199 630 entrées, pour un cumul de 546 241 entrées. Après près d'un mois à la deuxième place, il rétrograde à la troisième place début octobre 1975 avec 199 267 entrées, pour un cumul de 1 191 720 entrées. Il atteint le cap des deux millions d'entrées le 11 novembre 1975.

Il s'agit du dernier film mis en musique par François de Roubaix, mort trois mois après la sortie en salles. Lors de la 1re cérémonie des César, il obtient à titre posthume le César de la meilleure musique. À cette même cérémonie, le film a obtenu le César du meilleur film et le César du meilleur acteur pour Philippe Noiret.

Toutefois, le film divisa la critique cinéphile. Louis Skorecki cite dans Libération les propos de Jean-Pierre Oudart qui, dans les Cahiers du cinéma, reproche à Robert Enrico de tenir « un discours [...] abject sur la dernière guerre, sur le nazisme et Vichy » et de « faire prendre plaisir à une chasse à l'homme qui dure trois quarts d'heure ». Il prend parti lui-même, en 2001, contre le film affirmant : « on a du mal à pardonner à Robert Enrico, serviteur académique du pire cinéma français, les indécences obscènes du Vieux Fusil ». La prestation de Noiret est saluée, La Croix le qualifiant de « géant timide aux colères de cyclone », mais les invraisemblances du scénario, la lourdeur des flash-back et surtout le manichéisme du film sont reprochés. Mais au fil des années, Le Vieux Fusil est désigné par le public comme l'un des films préférés des Français et est régulièrement diffusé à la télévision.

Analyse

Le film tire toute son originalité de sa manière de traiter un thème classique de la littérature et du cinéma : la vengeance. C'est l'un des rares films de justice expéditive (Rape and revenge) français, sorti peu de temps après la référence américaine du genre, Un justicier dans la ville. Par le massacre de la division Das Reich, Julien Dandieu ne fait pas que répondre à un instinct animal, mais à un besoin de compréhension et de guérison de sa propre douleur (il est d'ailleurs chirurgien). Il tuera un à un les SS comme il laissera échapper de sa mémoire les instants heureux de sa vie de famille, en remontant à l'origine de cette vie ; ainsi, sa dernière vision est celle de sa rencontre avec Clara : pourquoi a-t-elle voulu de lui ? Parce que la guerre était imminente… Manière de relativiser l'horreur absolue en se prouvant à soi-même l'inanité des rencontres, l'inanité de la guerre, l'inanité de la vie. En ce sens, la musique de François de Roubaix accompagnant la famille faisant une promenade à vélo renforce ce lien étrange entre cet absurde existentiel et ce bonheur humain qui demeure éternellement dans la mémoire. Pourtant, à entendre ses divagations finales dans le camion, cette vengeance semble lui avoir à moitié fait perdre la raison.

Hommages

Une allusion au Vieux Fusil est faite dans le film C'est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux et André Bonzel en 1992. Dans le film, Ben, l'assassin interprété par Benoît Poelvoorde saisit la chevelure d'un homme et le tue en frappant plusieurs fois sa tête contre un lavabo, reproduisant ainsi l'exécution d'un des soldats allemands (Antoine Saint-John) par le personnage de Philippe Noiret dans Le Vieux Fusil. Ben ponctue alors son acte macabre de la remarque suivante : « Ça ne vous rappelle rien ça ? Le Vieux Fusil ! … Philippe Noiret ! ... Bon film ça. »

Le roman d'Alexis Jenni, L'Art français de la guerre (prix Goncourt en 2011), évoque le film ; il en fait une analyse, cohérente avec le propos du livre, et décapante, permettant de saisir la complexité des réactions de l'opinion, critiques et spectateurs face à la loi du Talion : « Les spectateurs, les yeux ouverts dans l'obscurité de la salle, sont forcés à la violence ; ils sont rendus complices de la violence faite aux coupables… ».

Distinctions

Récompenses

César 1976 :Meilleur filmMeilleur acteur pour Philippe NoiretMeilleure musique originale pour François de RoubaixDavid di Donatello Awards 1976 : meilleur acteur pour Philippe NoiretCésar 1985 : César des Césars

Nominations

César 1976 :Meilleur réalisateur pour Robert EnricoMeilleur acteur dans un second rôle pour Jean BouiseMeilleur scénario original ou adaptation pour Robert Enrico et Pascal JardinMeilleur son pour Bernard AubouyMeilleure photographie pour Étienne BeckerMeilleur montage pour Eva Zora

Annexes

Bibliographie

Stefan Moriamez, Le Vieux fusil : film de Robert Enrico tourné à Montauban, revue Arkheia, no 4, Montauban, 2002.

Documentation

Erreurs de montage dans le filmLe film Le vieux fusil : actualités, articles, photos, sorties DVD…

Restauration en HD 4K

Film restauré en 4K à l'initiative de LCJ Éditions et Productions en 2015 par les laboratoires Eclair.Film numérisé et restauré avec le soutien du Centre national du cinéma et de l'image animée dans le but de sauvegarder et de diffuser l’œuvre dans les meilleurs standards techniques actuels.

Vidéographie

Le Vieux Fusil (édition limitée) - 1 DVD sorti le 13 octobre 2010, édité par MGM VidéoLe Vieux Fusil (édition simple) - 1 DVD sorti le 9 février 2011, édité par MGM VidéoLe Vieux Fusil - 1 DVD sorti le 6 septembre 2013, édité par LCJ Éditions et ProductionsLe Vieux Fusil - 1 Blu-ray sorti le 6 septembre 2013, édité par LCJ Éditions et Productions

Liens externes

Ressources relatives à l'audiovisuel : Allociné Centre national du cinéma et de l'image animée Ciné-Ressources Cinémathèque québécoise Unifrance (en) AllMovie (de + en) Filmportal (en) Internet Movie Database (en) LUMIERE (de) OFDb (en) Rotten Tomatoes (mul) The Movie Database

Notes et références

Notes

Références

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